FRANCE
Carte des députés élus
… en 1869
… en 1876
… en 1877
… en 1881
… en 1889
… en 1893
… en 1898
… en 1902
… en 1906
… en 1910
… en 1914
… en 1928
… en 1932
… en 1936
… en 1958
… en 1962
… en 1967
… en 1968
… en 1973
… en 1978
… en 1981
… en 1988
… en 1993
… en 1997
… en 2002
… en 2007
… en 2012
… en 2017
… en 2022
… en 2024
Sans surprise de la part de tous les observateurs, les abstentions battent leur propre record, avec presque 50% en métropole, 67,3% outre-mer, et 80,9% chez les Français de l'étranger.
Il s'agit du plus grand cataclysme électoral depuis la guerre. Avec 72% d'élus nouveaux, au lieu de 79,5% en 1945; avec une proportion d'élus femmes jamais vue (39%, contre 27% la fois précédente, ce qui constituait déjà un record); enfin avec beaucoup moins de fonctionnaires, davantage d'entrepreneurs, ces données socio-professionnelles concernant essentiellement le groupe majoritaire.
Le plus étrange est sans doute que cette mini-révolution s'accompagne d'une autre substitution. En effet, la zone de force socialiste, faite d'un grand Sud-Ouest additionné d'un Ouest tendant de plus en plus à s'y rattacher, ont basculé dans le camp vainqueur. La substitution est donc double: d'ordre socio-professionnelle, et d'ordre géographique. Mais les vainqueurs du jour ont aussi conquis les banlieues riches. En somme, on retrouve à ce scrutin la répartition déjà remarquée aux deux scrutins référendaires sur l'Europe de 1992 et de 2005, et bien sûr au second tour du scrutin présidentiel, autrement dit la France prospère et la moins victime de la mondialisation promue par Bruxelles, contre la diagonale du vide, dont la partie principale reste à la droite et où le FN, à cause de son isolement obstiné, n'obtient de succès que grâce à de très fortes personnalités.