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FRANCE
(avec découpage électoral)

Histoire
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Législatives 2012: chances estimées d'élection du FN

(Tous les chiffres ci-dessous s'appliquent et ont été calculés dans le cadre du nouveau découpage électoral)

estimation législatives 2012

Remarque: les pourcentages FN calculés pour le 2e tour ne sont valables que si le candidat de droite est éliminé (ou se retire)... sans quoi aucune victoire FN n'est envisageable!

Méthode utilisée:
- tableau de départ des résultats de la présidentielle de 2007, des législatives 2007, de la présidentielle 2012, excluant l'outre-mer et Paris (les résultats de 2007 ne sont pas reconstituables dans le nouveau découpage dans les TOM et à Paris)
- pondération des voix obtenues aux législatives 2007 par l'évolution constatée entre la présidentielle 2007 et celle de 2012 (parti par parti pour les candidats en tête, camp par camp pour les trois tendances, en pondérant davantage la droite que la gauche pour tenir compte de l'effet de démoralisation inhérent à tout parti perdant si on en croit les résultats annoncés par les instituts de sondage pour le 2e tour de la présid.)
- pour le FN, deux estimations au 1er tour:
    - estimation 1: prise en compte de la présidentielle 2007 à égalité avec les législatives 2007
    - estimation 2: prise en compte de la présidentielle davantage que des législatives 2007, pour tenir compte de la faiblesse anormale de ce parti aux législatives
- pour le FN en % en 2012 au 2e tour, trois hypothèses (toutes se basant sur un retrait de la droite):
    - estimation 1 avec reports identiques à ceux constatés aux cantonales 2011, de la droite vers le FN en cas de retrait de la droite, soit une moyenne de 63% de l'équivalent des voix de droite
    - estimation 2 avec reports identiques à ceux constatés aux cantonales 2011
    - estimation 2 avec reports légèrement supérieurs à ceux constatés aux cantonales 2011 de la droite vers le FN, à savoir 75% de l'équivalent des voix de droite du 1er tour.
Pour faire ces estimations, j'ai mis le total de: - la gauche à 12 800 000 voix, soit un peu moins que les 14 500 000 obtenus par les candidats de gauche le 22 avril - la droite à 7 500 000 voix, soit nettement moins que les 9 650 000 obtenus par MM. Sarkozy et Dupont-Aignan le 22 avril, chiffre qui correspond exactement à ce que représentait la gauche législative 2007 par rapport au total de ses candidats présidentiels. Il est bien évident que si N. Sarkozy est défait très largement, ce nombre de voix aux législatives sera moindre.

Remarques préalables

    Non, vous ne voyez pas apparaître Marine Le Pen à Hénin-Beaumont. Parce qu'elle arrive un peu en-dessous des 45% que j'ai retenu pour limiter l'encombrement. Mais on peut supposer que, comme les médias l'ont proclamée "vainqueur" (mot prononcé par plusieurs journalistes) du scrutin présidentiel, elle fera mieux que la fois précédente. Sera-t-elle élue pour autant?
    Autre remarque: non, il n'y aura pas d'élu FN à Colmar parce que la cantonale de 2011 dans un de ses deux cantons a montré l'absence totale de report de droite sur le FN, comme dans toutes les villes de commandement. Le tableau est systématique, d'où mes notes en vis-à-vis. Ceci est un problème de sensibilité et de classe sociale: la bourgeoisie administrative n'aime pas les extrêmes.

Beaucoup de «si»...

    Si par exemple dans le Midi les candidats de droite acceptent de s'entendre ne serait-ce que localement comme il commence à en être question ici ou là, cela fera quelques sièges facilités. S'il y a retrait avec sinon accord du moins silence ou refus de choisir entre FN et gauche de la part des candidats de droite, alors le FN peut compter sur beaucoup plus que quelques sièges. Mais si vous ajoutez que l'issue du 2e tour de la présidentielle engendrera un plus ou moins grande démobilisation aux législatives, que les dirigeants du FN tablent sur l'explosion de l'UMP, qui pour l'instant fait le gros dos, que l'avenir de ce parti dépend également de l'issue du 2e tour, alors tous les chiffres donnés dans cette page seront nuls et non avenus!...

    Si Marine Le Pen arrive à convaincre non pas ses militants, qui le sont déjà, mais l'écrasante majorité de ses électeurs d'avril à rester en ordre de bataille, par exemple en en conservant en juin nettement plus de 5 millions, alors d'une part ce serait exceptionnel dans l'histoire électorale récente de la France, d'autre part cela donnerait au FN toutes les chances de former un groupe à l'Assemblée. Et il faut bien avouer qu'à entendre les médias français, le scrutin du 22 avril a un seul grand vainqueur: le FN et sa présidente. Il est probable que ses militants restent mobilisés. Mais qu'en sera-t-il pour les autres électeurs?...

    Encore une fois, on se situe là dans l'optique d'une résistance à l'éclatement de l'UMP. Pour le cas où cela arriverait, très fort sera celui qui pourra fabriquer une estimation.

    En ce qui concerne ce fameux nombre de "350 circonscriptions" où le candidat du FN pourraient se maintenir, nombre repris par tous les médias de façon panurgique et même pris en considération par les dirigeants du Front national, ce qui ne témoigne pas d'une grande curiosité, gràce à laquelle ils auraient pu se rendre compte que tout parti baisse aux législatives consécutives à une présidentielle (excepté le PS en 1981): la réalité est tout autre. Si le Front National conserve les 4 millions de voix de ma première hypothèse, il ne dépassera 12,5% des inscrits que dans 87 circonscriptions. S'il conserve les 4 700 000 de ma 2e hypothèse, il pourra se maintenir dans 203 circonscriptions. On est loin des 353 simplement projetés de la présidentielle sur le scrutin de juin...