carte-election presidentielle-1912-debs
En Virginie, pour des raisons de lisibilité et de cohérence d'ensemble, les independent cities sont fusionnées avec les comtés dont elles sont issues.
      1912, apogée électoral pour le socialisme américain: 6 % des voix pour le candidat Eugene V. Debs, apportées surtout par l'Ouest rural et minier et, secondairement, par l'Est industriel et urbain. Taux surévalués dans l'Oklahoma par absence de candidat progressiste.
      Debs, ancien meneur syndicaliste, devenu socialiste seulement après son premier séjour en prison où il a lu Marx, en 1894-1895, jouit d'une aura d'homme à la fois autodidacte, entreprenant, pugnace et pourtant pas extrémiste et irresponsable. Somme toute, il prend le relais de l'ancienne contestation des petits colons écrasés par les gros et par les entreprises de chemin de fer — il a commencé sa bataille sociale chez Pullman. Au fond d'abord humaniste, secondairement socialiste, mais d'un socialisme digne des socialistes français de 1848 malgré sa lecture de Marx, dédaigneux vis-à-vis des institutions religieuses mais avec des accents chrétiens qui rappellent l'énergie du presbytérien Bryan en 1896, il étend son attrait à cet Ouest sinon expressément rural du moins non spécifiquement urbain, tandis que le socialiste plus conforme au marxisme Reimer peine à rassembler 29 000 suffrages (soit 0,2% des votes populaires) dans l'Est urbain. E. Debs réalise toutefois des pourcentages non négligeables dans l'Est le plus sidérurgique, centré sur Pittsburgh.