carte-election presidentielle-1924-la follette
En Virginie, pour des raisons de lisibilité et de cohérence d'ensemble, les independent cities sont fusionnées avec les comtés dont elles sont issues.
      1924: ultime tentative progressiste autour du sénateur du Wisconsin Robert M. La Follette. L'homme a un long passé progressiste, au sein du Parti républicain. Son action comme gouverneur du Wisconsin de 1900 à 1906 est louée par Théodore Roosevelt, républicain comme lui. Une fois élu sénateur en 1906, il continue son activité en tentant de suppléer la faiblesse de l'administration Taft, qui ne maîtrise pas les abus du Big business. Pressenti pour être le candidat de cette mouvance en 1912, il doit laisser la place à plus célèbre et populaire que lui, Theodore Roosevelt.
      Son attitude hostile à la participation à la guerre en Europe le confronte à l'hostilité du peuple une fois la décision prise d'y participer. Il subit alors l'opprobre général. Son isolationnisme, qui accompagne l'isolationnisme général aussitôt la guerre terminée (contre l'institution de la SdN notamment), sera annulé par ses positions suivantes, pour les bolcheviks dans la guerre civile en Russie, pour l'autonomie de l'Irlande, de plus en plus en rupture avec un pays redevenu conservateur.
      1924: impossibilité de convaincre au moins une des deux ailes du Parti républicain de le suivre dans une candidature progressiste. Parti progressiste créé pour l'occasion, fort de l'appui de plusieurs organisations dont L'AFL et le principal Parti socialiste de l'époque. Programme très avancé pour les Etats-Unis des années vingt, avec nationalisations, quoique La Follette répudiât tous les extrémistes, comme les communistes. Sans les moyens des deux grands partis, campagne acharnée de La Follette, visant particulièrement les ruraux de l'Ouest et les ouvriers des villes.
      Bons résultats, mais surtout chez les Germano-Américains de la moitié nord des Grandes Plaines — qu'on retrouve dans un petit secteur sud du Texas, autour d'Austin —, s'expliquant par le calvaire subi par eux de 1917 à 1920 et par le refus corrélatif et obstiné du sénateur La Follette d'engager le pays dans la guerre jusqu'en 1917. Échec dans les villes de l'Est, en pleine prospérité, moins concernées par les abus du capitalisme et connaissant une moindre mainmise de l'appareil des partis sur la vie politique locale. R. La Follette meurt d'épuisement quelques mois après.