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      Les progrès de la participation au vote populaire entre 2000 et 2004 ont bien eu lieu dans les États à enjeu important. Ainsi la Floride, l'Ohio, le Nouveau Mexique. En Arizona, le déjà célèbre gouverneur John McCain, pourtant ami de John Kerry, a fait une campagne remarquée contre les démocrates. Il en est un autre où l'enjeu était local: le Dakota du Sud, où les Indiens ont été les moteurs du vote.
      Les progrès de G. Bush entre 2000 et 2004 révèlent deux zones d'adhésion massive et quelques prolongements significatifs. D'abord une large partie du vieux Sud, dont la région de Nashville, dans le Tennessee, haut lieu du folklore blanc américain. C'est l'Amérique de la « Country music », qui refusait Kerry pendant que les vedettes internationales, beaucoup moins écoutées aux États-Unis, militaient contre Bush. Ensuite la Floride, État gouverné par le frère du président, où on ne sait si on doit parler d'esprit de famille ou de népotisme… Enfin, de nombreux espaces ruraux hors vieux Sud ont concouru à améliorer les positions du sortant républicain, ce qui ne surprendra personne au vu de l'inimitié des milieux intellectuels avec le monde rural en général. Mais il faut remarquer que cette évolution pro-Bush se prolonge dans les périphéries des villes, jusqu'aux limites des villes centres; cela draine beaucoup de classes sociales.
      Ainsi, dans le très disputé État d'Ohio, tandis que les démocrates réussissaient à attirer un vote nouveau dans les villes centres (on reconnaît du nord au sud Cleveland, Columbus, Dayton et Cincinnati), les républicains y progressaient également tout en attirant davantage de nouveaux votants dans les zones périphériques et plus encore rurales. Dans cette zone encore largement pourvue en industries, on ne peut même pas dire que l'élection s'est jouée sur ce thème; le secteur le plus industriel de l'État se situe dans son quart nord-ouest, précisément à cheval sur les comtés à bonne progression des deux grands candidats...